Peut-être avez-vous un millier d’ami.e.s Facebook ou d’abonné.e.s sur Instagram. Peut-être avez-vous aussi des ami.e.s ‘’à l’ancienne’’, que vous voyez régulièrement. Dans tous les cas, nous savons que d’avoir un solide réseau social est une question de qualité – et non de quantité – des relations. La communication est au cœur de ces dernières. Si nous voulons les renforcer, pratiquer l’art de l’écoute est une stratégie efficace.
Écouter ou entendre?
Qu’est-ce qui rend l’acte d’écouter si spécial? Pourquoi l’appelle-t-on un « art »? Avant d’entrer dans les détails, soulignons d’abord qu’une bonne écoute est quelque chose qu’on ressent quand on le vit, ou quand on y participe. C’est une manière d’être présent.e qui va plus loin que le simple acte d’être au téléphone avec quelqu’un ou dans la même pièce lorsqu’une personne parle.
Une bonne écoute est active, contrairement au fait de simplement ‘’entendre’’, qui est beaucoup plus passif. Écouter signifie de s’assurer que la personne qui nous parle sait qu’on est vraiment là avec elle. L’empathie est un ingrédient clef d’une écoute de qualité. La personne qui parle se sentira non seulement écoutée, mais aussi considérée et comprise. Si cet art d’écouter semble un peu mystérieux ou difficile à accomplir, voici quelques conseils simples pour améliorer vos compétences, et du même coup, améliorer vos relations.
Voici quelques conseils pour une bonne écoute:
1. Affirmez que vous êtes à l’écoute
Même s’il est clair pour vous que vous offrez votre pleine attention à quelqu’un, de simples phrases comme « Je suis là pour toi» ou « Je t’écoute » peuvent faire toute la différence et être très significatives.
2. Évitez les distractions
Nos vies sont pleines de distractions et créer un espace propice à une écoute de qualité peut vraiment améliorer votre connexion avec l’autre personne. Cela peut simplement signifier aller quelque part où vous ne serez pas dérangés, désactiver les notifications de vos textos et courriels, ou même éteindre votre téléphone.
3. N’oubliez pas que ce n’est pas « votre moment »
Démontrer de l’empathie à quelqu’un ne signifie pas de partager comment vous vous sentez, ce que vous pensez ou croyez qui serait la bonne chose à faire. Au contraire, il s’agit d’essayer de vous mettre à leur place. Résistez à l’envie de donner des conseils ou de partager votre opinion immédiatement, et concentrez-vous sur ce que la personne dit, ressent, etc. Offrez toute votre attention : si vous ‘’écoutez’’ un.e ami.e ou un.e collègue et que vous finissez par parler plus qu’eux, vous n’êtes peut-être pas vraiment en train d’écouter.
4. Ne vous mettez pas trop de pression
Il est difficile d’offrir une écoute de qualité lorsqu’on veut trop bien faire. La peur de commettre une erreur ou le fait de penser à la prochaine chose à dire nous empêchent d’être réellement là pour l’autre. Rappelez-vous, votre rôle n’est pas de trouver des solutions pour l’autre personne ou régler ses problèmes. Votre rôle est d’être présent.e pour que la personne qui se confie à vous se sente comprise et considérée.
5. Ne sous-estimez pas le pouvoir de l’écoute de qualité
Vous est-il déjà arrivé de dire « Je suis désolé.e de ne pas pouvoir t’aider davantage » ou « Je ne sais pas quoi dire » lorsque quelqu’un vous a partagé quelque chose, ou même « ventilé » suite à une expérience difficile? Il est fort probable qu’on vous ait répondu quelque chose du genre : « Ne t’excuse pas, je me sens déjà tellement mieux d’en avoir parlé! ». En offrant à quelqu’un une oreille attentive, vous en faites déjà beaucoup.
6. Attention aux commentaires (accidentellement) invalidants
Il peut être difficile d’entendre que quelqu’un que vous aimez souffre, et vous pouvez être tentés de répondre : « Ne sois pas triste! » ou « Arrête de t’inquiéter, ce n’est pas si mal! » ou « Au moins, X n’est pas arrivé! ». Même si vous avez les meilleures intentions, une telle réponse peut faire sentir à quelqu’un que vous minimisez sa souffrance. Dans le doute, la reformulation peut être votre meilleur allié. La reformulation est une manière de répéter ce que vous avez compris de ce que quelqu’un vient de dire, mais dans vos propres mots. Cela démontre à l’autre personne que vous écoutez et permet aussi de s’assurer que vous avez bien compris. Par exemple, si une amie vous dit qu’elle se sent dépassée par tous les projets qu’elle doit gérer au travail, vous pourriez lui répondre: « On dirait que tu en as beaucoup à gérer en ce moment au travail, que tu te sens dépassée. » Lorsque c’est bien fait, il peut s’agir d’un outil puissant pour faire sentir à quelqu’un qu’il est considéré et entendu.
L’art d’écouter est comme n’importe quel art – il requiert de la pratique et de l’engagement. Le plus de conversations empathiques vous avez, le plus à l’aise vous serez à écouter!